Sécuriser un accident sur la route : protéger sans s’exposer
Un accident de la route ou sur la voie publique, ça ne prévient pas. On sort du supermarché, on entend un grand bruit, on voit du monde s’agiter autour d’une voiture, d’un vélo, d’un...
Lorsqu’un accident arrive, on pense tout de suite à “ce que je dois faire”. Mais, trop souvent, on oublie l’essentiel : protéger la victime, et se protéger soi-même. C’est la base, pourtant. Si on se précipite, on risque d’aggraver la situation ou de se mettre en danger. Un chiffre marquant : selon Santé Publique France, près de 30 % des “suraccidents” surviennent parce que la zone n’a pas été sécurisée, ou parce qu’une personne tente d’aider sans évaluer les risques. Un “suraccident”, c’est un nouvel accident qui intervient alors que l’urgence n’est pas encore sous contrôle (source : Santé Publique France).
Une histoire vécue : lors d’un match de basket scolaire, une adolescente glisse et tombe. Une camarade court pour l’aider – mais glisse aussi, et se blesse au poignet. Résultat : deux victimes, double panique. C’est typique : on veut bien faire… mais sans prendre le temps de regarder si la scène est sûre.
Une maman m’a dit un jour : “J’ai plongé tête baissée pour attraper mon fils qui s’étouffait… et j’ai renversé la casserole d’eau bouillante en m’élançant !” Le réflexe, c’est vouloir bondir. La solution, c’est de prendre une seconde pour observer la scène.
On parle souvent du “Protéger, Alerter, Secourir”, le triptyque appris dans les premiers secours (source : Croix-Rouge française). C’est la feuille de route la plus simple et la plus efficace. On la décline souvent comme ça :
| Situation | Gestes de base pour protéger | À éviter absolument |
|---|---|---|
| Accident de la route | Gilet, triangle, éloignement des enfants, éviter circulation | Traverser sans regarder, déplacer une victime non menacée |
| Électrocution | Couper courant, manipuler avec objet isolant | Toucher directement la victime sans précaution |
| Brûlure | Éloigner de la source, refroidir | Retirer vêtements collés, poser de la glace |
| Chute/traumatisme | Stabiliser, ne pas bouger la victime | Soulever, donner à boire |
Quand une urgence arrive, le cœur s’accélère. Le cerveau passe en mode “réflexe”. C’est naturel. Mais c’est justement en respirant un grand coup, en observant la scène, qu’on sécurise tout le monde. Exemple vécu : lors d’un feu de friteuse dans une cuisine de collège, une animatrice a eu la bonne idée de faire sortir d’abord tout le monde, de fermer la porte, avant de lancer l’alarme incendie. Aucun blessé, situation maîtrisée, car elle a protégé avant d’agir.
Savoir protéger une victime avant d’intervenir, c’est déjà agir. C’est éviter un second accident, garantir l’accès aux secours, et parfois, simplement rassurer la personne en détresse. Ce qu’on retient ?